26 avril 2023, de 14h à 17h, la 6e Conférence nationale du handicap est organisée à l’Elysée. L’Etat promet 70 annonces en faveur des droits des personnes handicapées. Lesquelles ?
26 avril 2023 à 14h, top départ de la 6e Conférence nationale du handicap à l’Elysée, en présence de 27 ministres, dont Elisabeth Borne, et d’Emmanuel Macron. Elle est également à suivre dans son intégralité en visio et en direct sur les réseaux sociaux de la Présidence de la République, notamment la page Facebook de l’Elysée.
Quel programme ?
Elle est organisée en quatre temps, de 14h à 17h :
• 14h : ouverture de la Conférence nationale du handicap
• 14h30 : Table ronde n°1 sur l’effectivité des droits de l’école à l’emploi
• 15h15 : Table ronde n°2 sur l’effectivité des droits : vers une société accessible.
• 16h : Signature de la Charte d’engagement pour une société pleinement accessible.
• 16h05 : Questions-réponses de la salle avec les ministres
• 16H45 : Discours du Président de la République.
Quelles mesures ?
La veille, l’Elysée, sans rien dévoiler, a annoncé « 70 mesures très fortes » qui vont fixer le cap de la politique handicap « dans les trois années à venir » (Lire : ). Elles seront « déployées immédiatement » avec le « renforcement du pilotage prévoyant des points d’étape tous les trimestres ». Elle ne seront dévoilées qu’au moment de la prise de parole d’Emmanuel Macron, à 16h45. En attendant, voici quelques pistes…
« Notre objectif est de proposer un changement de paradigme à la hauteur des attentes des personnes handicapées », a assuré la ministre en charge du dossier, Geneviève Darrieussecq, en ouvrant la conférence à l’Elysée. Avant le discours du chef de l’Etat, plusieurs ministres ont esquissé les annonces à venir. Il s’agit de « changer le quotidien des personnes » concernées, pour leur permettre d‘ »aller à l’école, travailler, circuler« , de « pouvoir pratiquer des activités sportives et culturelles, pouvoir vivre pleinement », a ainsi souligné le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe.
« Les moyens seront mis sur l’accessibilité. L’école va changer, le transport, le logement, France Travail va faciliter les parcours professionnels« , a-t-il encore énuméré. L’école de son côté doit être « transformée durablement » pour accueillir « tous les élèves », ce qui doit passer par une « pédagogie différenciée qui profitera à tous », a affirmé son collègue de l’Education, Pap Ndiaye. Au total, 27 membres du gouvernement, dont la Première ministre Elisabeth Borne, ainsi que des élus, représentants de collectivités locales, administrations, associations, entreprises et syndicats sont réunis pour ce rendez-vous organisé tous les trois ans, censé donner le cap des politiques publiques du handicap.
Des annonces fortes ?
Avant l’ouverture de la conférence, l’entourage d’Emmanuel Macron a promis des « annonces fortes », avec « une implication immédiate sur les trois années à venir » sur la vie des 12 millions de Français concernés par le handicap et 8 millions d’aidants. Une enveloppe de 400 millions d’euros doit ainsi permettre d’ici 2027 de rendre les « 158 gares prioritaires nationales » accessibles pour tous les handicaps, moteurs et sensoriels, a indiqué Mme Darrieussecq dans Le Figaro. La moitié seulement sont aujourd’hui accessibles. Pour améliorer l’accueil des enfants handicapés dans l’école ordinaire, des établissements pourront expérimenter des partenariats avec des « équipes mobiles d’éducateurs spécialisés, orthophonistes, psychomotriciens », a-t-elle ajouté. A la rentrée 2022, 430 000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en milieu ordinaire, soit un tiers de plus qu’en 2017. Mais les établissements peinent souvent à bien les accompagner et près d’un sur dix reste non scolarisé.
Remboursement des fauteuils roulants
La conférence doit être aussi l’occasion d’annoncer le remboursement à 100% de fauteuils roulants manuels et électriques « en supprimant le reste à charge« , a appris l’AFP de sources au sein de l’exécutif (Lire : CNH : remboursement intégral de fauteuils roulants annoncé). Malgré tout, le Collectif Handicaps, qui réunit 52 associations, avait annoncé la veille qu’il boycotterait la conférence, car il reproche à l’exécutif un « manque apparent d’ambition », un « manque de concertation », et il n’a pas obtenu le droit d’interpeller directement le chef de l’Etat, a expliqué son président Arnaud de Broca. L’Elysée a répondu que l’événement a été préparé pendant six mois, au fil d’une quarantaine de réunions, avec 500 intervenants. Certains membres du collectif, comme APF France Handicap (Handicaps moteurs) ou la Fnath (accidentés de la vie), participent toutefois à des tables rondes.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal’Secco, journaliste Handicap.fr »
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