Le gouvernement va améliorer le circuit de signalement des cas de maltraitances à l’encontre de personnes âgées et handicapées dans le cadre de sa « stratégie » nationale qui sera dévoilée en novembre 2023.
« Je tiens à le rappeler : signaler une situation de maltraitance, ce n’est pas et ce ne sera jamais de la délation« , a déclaré Aurore Bergé, ministre des Solidarités, lors de la remise du rapport des Etats généraux consacrés à cette question, le 2 octobre 2023. « C’est non seulement une obligation légale mais aussi un devoir moral. » Au total, 70 propositions ont été émises par les deux groupes de travail des Etats généraux lancés en mars par l’exécutif pour nourrir sa « stratégie de lutte contre les maltraitances » des adultes vulnérables.
Un ratio minimal d’encadrement dans le médicosocial
« Il ne s’agit pas seulement d’encourager à l’alerte, il s’agit de répondre ensemble, plus efficacement« , a ajouté Aurore Bergé, évoquant entre autres la mise en place d’une « porte d’entrée unique » créée dans chaque département et placée sous l’autorité de l’Agence régionale de santé (ARS). Dans leur rapport, les groupes de travail préconisent également la définition d’un « ratio minimal d’encadrement » en fonction des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) et des besoins des personnes permettant « d’accroître le temps de présence et d’accompagnement« . Ils recommandent aussi de subordonner l’exercice du métier d’auxiliaire de vie à domicile à l’obtention d’une carte professionnelle et de subordonner cette dernière à la présentation de l’extrait du casier judiciaire et au suivi de modules de formations, « dont une sensibilisation à ce qu’est la maltraitance et les conduites à tenir« .
Des violences dont on parle peu
Selon une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) publiée en novembre 2022, 70 % des Français se disent inquiets des risques de maltraitance envers les personnes vulnérables, pour eux-mêmes ou leurs proches. Toujours selon ce sondage, 65 % des personnes interrogées trouvent que l’on ne parle pas suffisamment des violences envers les personnes âgées et handicapées.
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