Le stationnement trois fois plus cher à paris pour les SUV à compter du 1er septembre 2024. Cette mesure punitive n’impactera pas les personnes handicapées, titulaires de la CMI-S. Normal, elles ont droit à la gratuité !
Coup dur pour les propriétaires de véhicules SUV et autres grosses berlines. La ville de Paris décide de multiplier par trois le tarif du stationnement pour ces voitures jugées « lourdes, encombrantes, polluantes ». Facture très très salée !
Un vote couru d’avance !
Le 4 février 2024, suite à une votation locale, une très faible minorité de Parisiens a approuvé la sanction infligée aux « pollueurs » : 54,55 % des résidents de la Capitale ont voté pour mais avec un taux de participation de 5,68 % seulement, soit 78 000 personnes. Un vote couru d’avance et sans risque puisque les résidents locaux, eux, en sont exemptés, « punissant » uniquement les Franciliens et autres visiteurs temporaires qui contribuent pourtant au dynamisme économique de la prestigieuse Ville lumière.
Exonération en cas de handicap
D’autres exonérations sont également prévues. C’est le cas pour les personnes handicapées qui possèdent une carte mobilité inclusion-stationnement (CMI-S), prend le soin de préciser la ville de Paris. Mais, faut-il le rappeler, ses titulaires peuvent déjà se garer gratuitement dans toute la France, y compris en dehors des places réservées.
Seront également exemptés les artisans mais aussi les professionnels circulant dans des camionnettes de plus de 3,5 tonnes, à condition d’être enregistrées comme véhicules professionnels, les chauffeurs de taxi, les professionnels de la santé et les secours.
La gratuité de 20h à 9h en semaine et le dimanche et les jours fériés est également maintenue pour tous.
Handicap : pas de malus écotaxe non plus !
Ce n’est pas la première fois que les automobilistes en situation de handicap échappent à la sanction. En 2021, une mesure nationale, un nouveau malus écotaxe, plus sévère, a été appliqué pour les véhicules émettant de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2), payée lors de l’établissement de la carte grise. Les personnes handicapées en avaient également été exonérées au motif qu’elles ont souvent besoin de modèles plus puissants (ludospace, SUV, monospace…), capables, notamment de transporter fauteuil et aides techniques volumineuses (Lire : Nouveau malus véhicules 2021 : exempté en cas de handicap).
ZFE : encore une dérogation
Même exonération pour les ZFE-m (Zones à faible émission) obligatoires dans toutes les métropoles de plus de 150 000 habitants d’ici fin 2024. L’accès à la zone à circulation restreinte ne peut être interdit aux titulaires d’une CMI-S, qu’ils soient passagers ou conducteurs. En cas de contrôle, pas de PV.
Surtaxe à Paris, qui est concerné ?
A Paris, le coût du stationnement flambera donc à partir du 1er septembre 2024 pour tous les visiteurs détenteurs d’un SUV dépassant le poids règlementaire, les propriétaires d’un véhicule thermique ou hybride rechargeable de 1,6 tonne ou plus et les propriétaires d’un véhicule électrique de 2 tonnes ou plus.
Des tarifs salés !
Les tarifs deviennent alors « prohibitifs » : 18 euros de l’heure du 1er au 11e arrondissement contre 6 euros pour les autres véhicules et 12 euros du 12 au 20e arrondissement, contre 4 euros. Mais, comme le tarif n’est pas proportionnel, la facture peut grimper à 225 euros pour 6 heures dans les arrondissements de 1 à 11 (150 de 12 à 20).
D’autres villes à venir ?
Des mesures similaires, à partir d’un certain poids, sont prévues à Grenoble (dès le 1er mars 2024) dans les parkings souterrains et peut-être bientôt généralisées aux emplacements extérieurs et à Lyon dès juin 2024 (tarif visiteurs passant de 2 à 3 euros/h). Un matraquage qui pourrait bien faire des émules en France, comme à Bordeaux et Toulouse. Et, au-delà du périph’, les SUV parisiens devront cette fois-ci payer à leur tour plein pot…
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