Des pôles d’appui à la scolarité, une meilleure reconnaissance des AESH… Le 1er ministre Gabriel Attal entend améliorer l’accompagnement des élèves handicapés, annonce-t-il le 15 mai 2024, la veille de son 1er Comité interministériel du handicap.
De nouveaux dispositifs pour permettre aux écoles de mettre en œuvre plus rapidement des aides adaptées pour les élèves en situation de handicap vont progressivement être déployés à partir de la prochaine rentrée scolaire, a-t-on appris le 15 mai 2024 auprès de Matignon.
Un CIH centré sur l’école
Ces dispositifs sont au menu d’un Comité interministériel du handicap (CIH) que doit présider le Premier ministre Gabriel Attal le lendemain. Ancien ministre de l’Education nationale, il a décidé de centrer sur l’école ce comité qu’il va présider pour la première fois.
3 000 pôles d’appui à la scolarité en 2027 ?
Des « pôles d’appui à la scolarité » vont être installés en septembre 2024, initialement dans quatre départements (Aisne, Côte-d’Or, Eure-et-Loir et Var), indique-t-on à Matignon. A terme, le gouvernement veut en déployer 3 000 d’ici 2027. Constitués d’un enseignant référent et d’un éducateur spécialisé, ils seront l’interlocuteur des familles et serviront aussi d’appui aux équipes éducatives, parfois démunies face aux enfants à besoins spécifiques.
Intervention du médico-social à l’école
Ce duo pourra attribuer du matériel adapté (tablette braille, etc.) et déclencher des interventions dans l’école de professionnels du médico-social (orthophonistes, psychologues libéraux…). Ces professionnels pourront intervenir sur le temps scolaire, avec l’accord des parents, ce qui simplifiera le quotidien des familles, selon Matignon.
Simplifier le quotidien des familles
Actuellement, les élèves doivent attendre une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), chargée de définir les aides techniques et humaines auxquelles ils ont droit. La lourdeur des processus leur fait souvent perdre un an de scolarité. Ils restent sans solution, laissant dans l’embarras familles et enseignants. Les familles pourront saisir directement et en parallèle la MDPH si elles ne sont pas satisfaites du dispositif prescrit par l’Education nationale.
Déclencher aussi des aides humaines
Le gouvernement souhaite permettre à ces pôles de déclencher aussi des aides humaines. Mais cela nécessite une disposition législative, qui devrait figurer dans un texte fin 2024 ou début 2025. « Le but est d’agir au niveau de l’Education nationale, avec des solutions concrètes, de façon plus rapide, plus souple, au plus près des besoins des familles et des enseignants », précise Matignon.
Améliorer la qualité de l’accompagnement
Après avoir mis l’accent sur l’augmentation du nombre d’élèves handicapés accueillis à l’école, 470 000 aujourd’hui (+46 % depuis 2017), le gouvernement veut améliorer la qualité de leur accompagnement, alors que les enseignants sont parfois réticents à les accueillir.
AESH : vers une meilleure reconnaissance ?
Par ailleurs, M. Attal va charger les ministres de l’Education nationale, Nicole Belloubet, et des Personnes handicapées, Fadila Khattabi, d’élaborer d’ici l’été un plan permettant une meilleure reconnaissance du métier d’AESH, avec un parcours de formation et des évolutions de carrière. Les 140 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap sont devenus le deuxième métier de l’Education nationale, après les enseignants.
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