« Oui, un professionnel du secteur sanitaire, social et médico-social peut être en situation de handicap », interpelle l’asso OETH via sa campagne de sensibilisation. L’enjeu? Briser les préjugés et encourager ces employés à prendre soin de leur santé.
« Sophie vit avec un handicap. Jeanne aussi, et elle est infirmière depuis dix ans. » À quelques semaines de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), du 18 au 24 novembre 2024, l’association OETH (Objectif emploi des travailleurs handicapés) dévoile sa nouvelle campagne de sensibilisation visant à déconstruire les idées reçues dans le secteur sanitaire, social et médico-social. Son credo ? « Les préjugés aussi, ça se soigne ! »
Encourager les pro à prendre soin de leur santé
Avec la mise en scène de trois duos comme celui de Sophie et Jeanne, cette campagne délivre un messages clé : ces professionnels qui accompagnent chaque jour des personnes en situation de handicap, peuvent eux-mêmes être concernés. L’enjeu est également d’encourager les professionnels à prendre soin d’eux, de leur santé. « Faire reconnaître son handicap c’est avant tout prendre en considération le fait que la santé a des conséquences sur le travail. C’est élargir la palette des solutions pour aménager un poste, accompagner un parcours, c’est se donner davantage de moyens pour continuer à exercer le métier qu’on a choisi », complète le directeur de l’association, Pierre Marie Lasbleis.
Testez vos préjugés !
La campagne incite également le grand public à « tester ses préjugés » via un QR code disponible sur les affiches, redirigeant vers le quiz de l’association OETH (sur l’appli Klaxoon). Huit niveaux sont à franchir, qui concernent : les risques auxquels sont exposés les salariés du secteur, les inaptitudes professionnelles, la formation, les solutions pour éviter les ruptures de parcours, les troubles musculo-squelettiques (TMS), les conditions pour obtenir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), l’arrêt de travail et les avantages à parler de son handicap au travail. Attention, spoiler alert !
Les TMS : première maladie professionnelle
On y apprend par exemple que les TMS touchent davantage les femmes -54 % contre 46 % d’hommes, selon une étude de l’Agefiph (fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans le privé) datant de 2022. Ils représentent la première maladie professionnelle, tous secteurs confondus. En effet, 95 % d’entre elles sont liées à des TMS, dont plus de 50 % au mal de dos, selon les données de l’Assurance maladie (2016-2017). « Si vous n’êtes pas à 100 % de réussite, pas de panique, des informations et éclaircissements seront apportés tout au long des questions », rassure l’OETH.
L’association incite les entreprises à s’emparer de cette campagne, « pensée pour être mise en place facilement », dès le lancement de la SEEPH. Message reçu ?
© Association OETH
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr »
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